Who we are
Our view
L’art roman exprime une vision du monde capable
d’éclairer nos sociétés contemporaines dans les mutations
auxquelles elles se voient confrontées.
Quand le XIIe siècle parle au XXIe siècle
L’art et l’architecture romane à Vézelay
Face à ces grands bouleversements, l’architecture romane à Vézelay atteint un tel sommet d’harmonie qu’elle peut répondre au besoin d’apaisement et d’unification intérieure de toute personne en quête de ressourcement.
L’homme roman était tout aussi bien ancré à la terre que relié au cosmos. L’architecture et les jeux de lumière de l’ancienne abbatiale témoignent de connaissances géométriques, énergétiques et astronomiques remarquables. La sculpture romane associe le monde végétal, animal, humain et divin. Par ces images et ces lumières, le visiteur attentif est invité à retrouver sa juste place au sein de l’univers.
Les images romanes sont des miroirs de la condition humaine. Par la force de leurs symboles, elles relient l’homme à lui-même, à l’autre, au mystère qu’il porte en lui.
Si chaque site a ses particularités iconographiques, à Vézelay l’être humain est avant tout convoqué à un redressement, une verticalisation, une réorientation de ses énergies et ses passions vers un « plus être ».
De l’expérience sensible
à la lecture intelligible
Notre approche du patrimoine
Être en prise directe avec l’architecture romane à Vézelay par le regard, l’audition, le toucher, la présence, c’est entrer en conversation avec elle. Dans cet état de réceptivité, l’œuvre du passé apparaît dans toute son intensité.
Elle se dévoile à nos yeux comme une expérience unique, une sorte de privilège accordé du fond des âges par un maître d’œuvre, un artisan, un simple tâcheron qui ont mis toute leur sueur, leur imagination, leur connaissance et leur savoir-faire au service d’une immense scénographie où l’homme, le cosmos et Dieu entrent en résonance.
Chaque visite est pour nous un enjeu afin de permettre à chacun de se préparer à recevoir au mieux la richesse déposée dans la pierre, à se laisser rejoindre sans a priori, à entrer dans une conception du monde si différente de nos quotidiens, à faire l’expérience d’un autre temps et d’une certaine vision du monde.
Être en prise directe avec l’architecture romane à Vézelay par le regard, l’audition, le toucher, la présence, c’est entrer en conversation avec elle. Dans cet état de réceptivité, l’œuvre du passé apparaît dans toute son intensité.
Elle se dévoile à nos yeux comme une expérience unique, une sorte de privilège accordé du fond des âges par un maître d’œuvre, un artisan, un simple tâcheron qui ont mis toute leur sueur, leur imagination, leur connaissance et leur savoir-faire au service d’une immense scénographie où l’homme, le cosmos et Dieu entrent en résonance.
Chaque visite est pour nous un enjeu afin de permettre à chacun de se préparer à recevoir au mieux la richesse déposée dans la pierre, à se laisser rejoindre sans a priori, à entrer dans une conception du monde si différente de nos quotidiens, à faire l’expérience d’un autre temps et d’une certaine vision du monde.

Notre démarche à la Maison du Visiteur
La Maison du Visiteur a été conçue comme une invitation à emboîter le pas des bâtisseurs d’autrefois, à emprunter le chemin des pèlerins venant depuis des siècles vénérer les reliques de Marie-Madeleine, à entrer dans la conception monastique qui sous-tend l’ouvrage de la basilique.
Ressentir et comprendre ce qui s’offre à nous est une véritable expérience de ce que veut dire « connaître », c’est-à-dire être renouvelé par une rencontre bouleversante qui nous a surpris au détour de notre chemin de visiteur ou de pèlerin.
L’approche de la Maison du Visiteur n’est pas seulement culturelle. Si la découverte de ce haut lieu qu’est Vézelay, nécessite le rappel de quelques connaissances historiques, architecturales, artistiques et religieuses, nous avons la conviction que toute vraie rencontre avec une œuvre d’art passe d’abord par l’émotion. Ouvrir le regard, faciliter le ressenti nous paraît essentiel pour permettre à chacun de s’impliquer au mieux dans la découverte.
Alors que nous sommes saturés d’images, souvent nous ne savons plus voir ce que nous regardons, faute d’attention. Le simple fait de regarder demande déjà un apprentissage. C’est pourquoi, nous avons mis notre effort sur l’importance de préparer le visiteur à sa découverte de la basilique pour mieux en apprécier sa beauté.
Sas de calme, d’intériorisation, propice au réveil de la sensibilité et du regard, la Maison du Visiteur a été conçue à cet effet. Grâce à l’exposition de maquettes en 3D, la mise en scène de jeux de lumières, la démonstration des instruments de mesure utilisés à l’époque médiévale, les séances interactives de questions/réponses, la projection d’un film… nos rencontres introductives offrent un parcours immersif avant de se rendre dans l’édifice pour – ainsi averti – permettre au visiteur d’en faire l’expérience in situ.
Tel est le cœur de notre travail, sous-tendu par des recherches sur les sources de la symbolique romane pour lesquelles nous sollicitons régulièrement l'expertise d'autres chercheurs : historiens, anthropologues, théologiens et religieux, scientifiques et artistes.
La Maison du Visiteur a été conçue comme une invitation à emboîter le pas des bâtisseurs d’autrefois, à emprunter le chemin des pèlerins venant depuis des siècles vénérer les reliques de Marie-Madeleine, à entrer dans la conception monastique qui sous-tend l’ouvrage de la basilique.
Ressentir et comprendre ce qui s’offre à nous est une véritable expérience de ce que veut dire « connaître », c’est-à-dire être renouvelé par une rencontre bouleversante qui nous a surpris au détour de notre chemin de visiteur ou de pèlerin.
L’approche de la Maison du Visiteur n’est pas seulement culturelle. Si la découverte de ce haut lieu qu’est Vézelay, nécessite le rappel de quelques connaissances historiques, architecturales, artistiques et religieuses, nous avons la conviction que toute vraie rencontre avec une œuvre d’art passe d’abord par l’émotion. Ouvrir le regard, faciliter le ressenti nous paraît essentiel pour permettre à chacun de s’impliquer au mieux dans la découverte.
Alors que nous sommes saturés d’images, souvent nous ne savons plus voir ce que nous regardons, faute d’attention. Le simple fait de regarder demande déjà un apprentissage. C’est pourquoi, nous avons mis notre effort sur l’importance de préparer le visiteur à sa découverte de la basilique pour mieux en apprécier sa beauté.
Sas de calme, d’intériorisation, propice au réveil de la sensibilité et du regard, la Maison du Visiteur a été conçue à cet effet. Grâce à l’exposition de maquettes en 3D, la mise en scène de jeux de lumières, la démonstration des instruments de mesure utilisés à l’époque médiévale, les séances interactives de questions/réponses, la projection d’un film… nos rencontres introductives offrent un parcours immersif avant de se rendre dans l’édifice pour – ainsi averti – permettre au visiteur d’en faire l’expérience in situ.
Tel est le cœur de notre travail, sous-tendu par des recherches sur les sources de la symbolique romane pour lesquelles nous sollicitons régulièrement l'expertise d'autres chercheurs : historiens, anthropologues, théologiens et religieux, scientifiques et artistes.

La voie des symboles
L’architecture et la sculpture de la basilique sont le fruit d'une rencontre rarement égalée entre la foi d'une communauté monastique priante et inspirée et le savoir-faire d'artisans hors pair.
Ici, la forme et le fond ne font qu’un, tout est symbole, reflet de l’union de la terre et du ciel. Les imagiers sont au sommet de leur art, la théologie véhiculée par leurs images est d’une modernité capable de faire signe à nos contemporains.
Le besoin de symboliser est profondément inscrit dans la nature de l’homme. Prenons à témoin les enfants. Ils ont une faculté quasi naturelle à se mouvoir dans la vie symbolique, en créant des histoires, en inventant des jeux qui les propulsent vers des territoires sans frontières, des espaces symboliques où la vraie vie semble se jouer ; ils parlent aux arbres, aux fleurs, aux animaux qu’ils enterrent avec le plus grand soin, aux objets qui les entourent comme à des êtres vivants. Ils recréent le monde en le nommant de façon inédite. Ils font en quelque sorte l’expérience de manière encore confuse mais bien réelle que le monde existe véritablement pour eux dans la mesure où ils lui ont donné sens. Sans le savoir, ils inventent des symboles pour passer sans encombre d’un visible vers son invisible comme ces imagiers des chapiteaux romans qui taillèrent des images pour en faire voir d’autres.
De même, les bâtisseurs de temples, de pyramides, de cathédrales, ont œuvré pour donner sens ; une quantité de pierres ont été agencées à seule fin de qualifier le monde. Les chiffres eux-mêmes sont devenus des nombres à valeur symbolique dont l’usage dans la construction fut le moyen de jeter des ponts entre les hommes, le cosmos et Dieu.
Le fait universel que toute vie humaine, de la naissance à la mort, soit ponctuée de célébrations anniversaires, de gestes forts, de mots-clés, d’images emblématiques, nous révèlent combien les symboles sont des amis désintéressés et efficaces qui nous relient à plus grand que nous-mêmes.
Les symboles ne vieillissent pas parce qu’ils remontent toujours à la source. Leurs lectures opèrent les retournements du cœur et de la pensée dont l’enfant, le jeune, l’adulte a besoin pour nommer ses aspirations à vivre debout.
Plus le patrimoine est l’expression de l’homme relié comme c’est le cas de l’architecture médiévale, plus ses symboles dévoileront aux visiteurs la direction de leur patrie intérieure !
L’architecture et la sculpture de la basilique sont le fruit d'une rencontre rarement égalée entre la foi d'une communauté monastique priante et inspirée et le savoir-faire d'artisans hors pair.
Ici, la forme et le fond ne font qu’un, tout est symbole, reflet de l’union de la terre et du ciel. Les imagiers sont au sommet de leur art, la théologie véhiculée par leurs images est d’une modernité capable de faire signe à nos contemporains.
Le besoin de symboliser est profondément inscrit dans la nature de l’homme. Prenons à témoin les enfants. Ils ont une faculté quasi naturelle à se mouvoir dans la vie symbolique, en créant des histoires, en inventant des jeux qui les propulsent vers des territoires sans frontières, des espaces symboliques où la vraie vie semble se jouer ; ils parlent aux arbres, aux fleurs, aux animaux qu’ils enterrent avec le plus grand soin, aux objets qui les entourent comme à des êtres vivants. Ils recréent le monde en le nommant de façon inédite. Ils font en quelque sorte l’expérience de manière encore confuse mais bien réelle que le monde existe véritablement pour eux dans la mesure où ils lui ont donné sens. Sans le savoir, ils inventent des symboles pour passer sans encombre d’un visible vers son invisible comme ces imagiers des chapiteaux romans qui taillèrent des images pour en faire voir d’autres.
De même, les bâtisseurs de temples, de pyramides, de cathédrales, ont œuvré pour donner sens ; une quantité de pierres ont été agencées à seule fin de qualifier le monde. Les chiffres eux-mêmes sont devenus des nombres à valeur symbolique dont l’usage dans la construction fut le moyen de jeter des ponts entre les hommes, le cosmos et Dieu.
Le fait universel que toute vie humaine, de la naissance à la mort, soit ponctuée de célébrations anniversaires, de gestes forts, de mots-clés, d’images emblématiques, nous révèlent combien les symboles sont des amis désintéressés et efficaces qui nous relient à plus grand que nous-mêmes.
Les symboles ne vieillissent pas parce qu’ils remontent toujours à la source. Leurs lectures opèrent les retournements du cœur et de la pensée dont l’enfant, le jeune, l’adulte a besoin pour nommer ses aspirations à vivre debout.
Plus le patrimoine est l’expression de l’homme relié comme c’est le cas de l’architecture médiévale, plus ses symboles dévoileront aux visiteurs la direction de leur patrie intérieure !


Le rôle de la beauté
Dans la réception du patrimoine, l’accueil de la beauté est en quelque sorte un raccourci vers l’intégration personnelle de l’œuvre et de sa dimension symbolique ; l’émotion éprouvée par la vision des formes, la vibration des volumes dans la lumière, la qualité d’expression du guide, conduit droit aux symboles comme l’empreinte de traces de pas sur le sable conduit à y déchiffrer la reconnaissance d’une présence.
Parmi les témoignages de notre patrimoine d’art et d’histoire, il est des sommets d’harmonie qui suscitent l’émerveillement. Le patrimoine de la basilique en témoigne particulièrement ; représentations animales, végétales, zodiacales, étroitement reliées à celles des hommes et des femmes en font un véritable réceptacle de l’univers à l’image d’un Dieu qui le créa « dans l’ordre, la mesure et la beauté ».
Scot Erigène au IXe siècle écrivait déjà : « Qu’il s’agisse d’arithmétique, de géométrie, de musique, d’astronomie, l’homme ne peut que découvrir les lois de l’harmonie, il ne peut les inventer. »
La construction de Vézelay est à l’image de cette vibration harmonique que les bâtisseurs se sont efforcés de retranscrire dans le microcosme de l’église. La beauté s’en dégage naturellement. Pour goûter à la cohérence de cette beauté, le chemin de l’expérience artistique est une voie royale. Plus que tout autre, il sait articuler en un langage sensible, l’effort du maçon, la recherche liturgique du théologien, la science du bâtisseur, le silence du moine, l’émotion du pèlerin…
Ainsi, la priorité de la Maison du Visiteur est de conduire le visiteur par le langage artistique vers toutes les composantes d’un art de bâtir dont les dimensions culturelles et cultuelles constituent ensemble le visage original.
Dans la réception du patrimoine, l’accueil de la beauté est en quelque sorte un raccourci vers l’intégration personnelle de l’œuvre et de sa dimension symbolique ; l’émotion éprouvée par la vision des formes, la vibration des volumes dans la lumière, la qualité d’expression du guide, conduit droit aux symboles comme l’empreinte de traces de pas sur le sable conduit à y déchiffrer la reconnaissance d’une présence.
Parmi les témoignages de notre patrimoine d’art et d’histoire, il est des sommets d’harmonie qui suscitent l’émerveillement. Le patrimoine de la basilique en témoigne particulièrement ; représentations animales, végétales, zodiacales, étroitement reliées à celles des hommes et des femmes en font un véritable réceptacle de l’univers à l’image d’un Dieu qui le créa « dans l’ordre, la mesure et la beauté ».
Scot Erigène au IXe siècle écrivait déjà : « Qu’il s’agisse d’arithmétique, de géométrie, de musique, d’astronomie, l’homme ne peut que découvrir les lois de l’harmonie, il ne peut les inventer. »
La construction de Vézelay est à l’image de cette vibration harmonique que les bâtisseurs se sont efforcés de retranscrire dans le microcosme de l’église. La beauté s’en dégage naturellement. Pour goûter à la cohérence de cette beauté, le chemin de l’expérience artistique est une voie royale. Plus que tout autre, il sait articuler en un langage sensible, l’effort du maçon, la recherche liturgique du théologien, la science du bâtisseur, le silence du moine, l’émotion du pèlerin…
Ainsi, la priorité de la Maison du Visiteur est de conduire le visiteur par le langage artistique vers toutes les composantes d’un art de bâtir dont les dimensions culturelles et cultuelles constituent ensemble le visage original.

Primat de la médiation humaine
Le choix de guides plutôt que d’audio-guides date de l’ouverture de la Maison du Visiteur. Nous mesurons sa pertinence alors que la multiplication des moyens techniques de communication ne parvient pas à enrayer la carence de relations humaines de nos sociétés contemporaines.
Nous percevons en particulier chez les jeunes générations les effets déshumanisants d’une crise profonde du lien avec autrui, cause d’une perte de confiance en soi et de repères élémentaires pour se situer dans la société et y trouver pleinement sa place. En les invitant à être acteur de leur visite, ils découvrent qu’ils voient beaucoup plus qu’ils n’imaginaient, ils se révèlent avec des mots personnels et osent croire en leur valeur, en leur singularité.
La mission du guide
Le guide de la Maison du Visiteur est un passeur d'une rive à l'autre, d'un monde devant soi à celui que l'on porte en soi. En faisant parler les pierres, il transmet du vivant. Chaque visite est un moment privilégié de recréation, fruit de la relation entre celui qui découvre, celui qui guide et la pierre sculptée qui s’offre à leur regard.
Cultiver l’altérité
Le monde roman est un gisement inépuisable pour ceux qui veulent questionner leur rapport au temps, à l’argent, à la propriété, à la beauté, à la science… Dans ce contexte favorable aux interrogations du sens, les temps de séminaires, que la Maison du Visiteur organise par ailleurs, proposent un croisement des regards interdisciplinaire, interreligieux et interculturel dans le cadre de sessions d’un ou deux jours.
Le choix de guides plutôt que d’audio-guides date de l’ouverture de la Maison du Visiteur. Nous mesurons sa pertinence alors que la multiplication des moyens techniques de communication ne parvient pas à enrayer la carence de relations humaines de nos sociétés contemporaines.
Nous percevons en particulier chez les jeunes générations les effets déshumanisants d’une crise profonde du lien avec autrui, cause d’une perte de confiance en soi et de repères élémentaires pour se situer dans la société et y trouver pleinement sa place. En les invitant à être acteur de leur visite, ils découvrent qu’ils voient beaucoup plus qu’ils n’imaginaient, ils se révèlent avec des mots personnels et osent croire en leur valeur, en leur singularité.
La mission du guide
Le guide de la Maison du Visiteur est un passeur d'une rive à l'autre, d'un monde devant soi à celui que l'on porte en soi. En faisant parler les pierres, il transmet du vivant. Chaque visite est un moment privilégié de recréation, fruit de la relation entre celui qui découvre, celui qui guide et la pierre sculptée qui s’offre à leur regard.
Cultiver l’altérité
Le monde roman est un gisement inépuisable pour ceux qui veulent questionner leur rapport au temps, à l’argent, à la propriété, à la beauté, à la science… Dans ce contexte favorable aux interrogations du sens, les temps de séminaires, que la Maison du Visiteur organise par ailleurs, proposent un croisement des regards interdisciplinaire, interreligieux et interculturel dans le cadre de sessions d’un ou deux jours.
Un tourisme de qualité
À l’heure où se développe un tourisme d’envergure et de qualité, notamment dans les sites du patrimoine mondial de l’Unesco, il nous semble primordial de maintenir des propositions culturelles à échelle humaine qui privilégient la qualité de l’expérience personnelle au fil des relations plutôt que la quantité d’informations qui ont néanmoins toutes leurs valeurs si elles sont enracinées dans le terreau de la « connaissance » entendue au sens premier du verbe connaître, « naître avec ».
